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Le Goulp

Science

Professeur Shadoko

Voici un petit échantillon de l’immense culture shadok (pas tout pour ne pas tout gâcher !), soit pour la découvrir, soit pour la retrouver.

Logique et Mathématiques

Les passoires

On appelle passoire tout instrument sur lequel on peut définir 3 sous-ensembles : l’intérieur, l’extérieur, et les trous. L’intérieur est généralement placé au-dessus de l’extérieur, et se compose le plus souvent de nouille, et d’eau. Les trous ne sont pas importants. En effet, une expérience simple permet de se rendre compte que l’on ne change pas notablement les qualités de l’instrument en réduisant de moitié le nombre des trous, puis en réduisant cette moitié de moitié, etc, etc. Et à la limite, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de trou du tout.

D’où théorème : la notion de passoire est indépendante de la notion de trou. Et réciproquement.

On appelle passoire du 1er ordre les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau. On appelle passoire du 2nd ordre une passoire qui laisse passer et les nouilles, et l’eau. On appelle passoire du 3e ordre, ou passoire complexe, les passoires qui laissent passer quelquefois l’un ou l’autre, et quelque fois pas.

Pour qu’une passoire complexe laisse passer l’eau, et pas les nouilles, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre des nouilles. Pour qu’une passoire complexe laisse passer les nouilles, et pas l’eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre de l’eau.

Quand aux passoires du premier ordre qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, il y en a de 2 sortes : les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, ni dans un sens, ni dans l’autre, et celle qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, que dans un sens uniquement. Ces passoires là, on les appelles des casseroles.

Il y a 3 sortes de casserole : les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche, et les casseroles avec pas de queue du tout, mais celles là, on les appelle des autobus.

Il y a 3 sortes d’autobus : les autobus qui marchent à droite, les autobus qui marchent à gauche, et les autobus qui ne marchent ni d’un côté, ni de l’autre. Mais ceux là, on les appelle des casseroles

Algèbre réformée (base 4)

Quand il n’y a pas de shadok, on dit Ga. Quand il y a un shadok de plus, on dit Bu. Quand il y a encore un shadok, on dit Zo. Et quand il y en a encore un autre, on dit Meu.

Si je mets un shadok de plus, on n’a evidemment plus de assez de mots. Alors c’est très simple, on les jette dans une poubelle, et je dis que j’ai Bu poubelle. Et pour ne pas confondre avec le Bu du début, je dis que je n’ai pas de shadok à côté de la poubelle, et je dis BuGa. Et on continue…

A Meu poubelle, et meu shadoks, si je met un shadoks en plus, je me débarrasse des poubelles dans une grande poubelle. J’écris Bu grande poubelle, Ga petite poubelle et pas de shadoks à côté : BuGaGa.

Quand on a trop de grande poubelle pour les compter, on les met dans une super poubelle, on écrit BuGaGaGa, et on continue…

Géométrie réformée

L’ancienne géométrie shadok reposait sur un postulat assez bizarre qui disait : la ligne droit est le plus long chemin d’un point à un autre. Mais pour les voyages interstellaire, ce postulat posait des difficultés.

1ere partie : le point

Définition : le point est la plus courte distance possible entre deux lignes.
Théorème : deux lignes qui se rencontrent se rencontrent tojours au même endroit.
Propriété : toute droite tracée en dehors d’un point ne passe pas par ce point. Ou alors si elle y passe, c’est vraiment par hasard.

Définition : on dit qu’un point est parallèle à deux autres points, lorsque, ce point étant convenablement disposé, si on le déplace d’un côté ou d’un autre, il n’est plus parallèles à ces deux autres points.
Théorème : la condition suffisante pour qu’un point reste parallèle à deux autres points est qu’il reste là où il est, et qu’il ne bouge pas.

2eme partie : la ligne

On appelle ligne de premier choix une ligne qui ne passe que par des points parallèles.

On appelle ligne shadok, ou ligne encombrante, les lignes qui passent plusieurs fois par un même point, ou par plusieurs.

On appelle ligne de deuxième catégorie les lignes qui arrivent sur un point et qui s’arrêtent.

On appelle ligne de dernière catégorie, ou petite ligne, les lignes qui ne passent que par un seul point.

Biologie

Les cerveaux

Les cerveaux des shadoks avaient une capacité tout à fait limité : ils ne comportaient en tout que 4 cases. Et encore, c’était pas toujours vrai, car bien souvent, il y en avait de bouché. Pour remplir les cases, déjà, c’était pas facile, et cela prenait un certain temps. C’est alors que commençait la difficulté, car quand les cases étaient pleines, il n’y avait plus de place, et le shadok, on ne pouvait plus rien lui apprendre. Si on essayait quand même, alors obligatoirement, il y avait une case qui se vidait pour faire de la place, de sorte que quand un shadok avec une tête pleine voulait apprendre quelque chose, il devait en oublier une autre.

Exemple : si un shadok avait appris à marcher avec une case, et que plus tard, il ait appris trois mots avec trois autres cases, et bien si en plus, on voulait lui apprendre à faire du vélo, et bien le shadok ne savait plus marcher. Comme on avait que 4 cases, evidemment les shadoks ne connaissaient que 4 mots : c’était ga, bu, zo, meu.

Définition des oeufs

D’une façon générale, tout oeuf se comporte de trois partie. L’intérieur, l’extérieur, et l’entre-deux. Mais il faut savoir que l’intérieur et l’extérieur sont en réalités une seule et même chose. Quand on pond un oeuf normal, en effet, vous avez remarqué qu’il est souvent d’usage que l’intérieur se transforme petit à petit en autre chose, qui varie selon les cas, mais qui dépend le plus souvent de la composition de l’extérieur.

L’expérience nous prouve que si on a un extérieur en poule, par exemple, convenablement disposé autour d’un oeuf, l’intérieur se transforme petit à petit en extérieur. Ce qui démontre que l’intérieur est bien evidemment un extérieur, et nous autorise à donner la nouvelle définition suivante, que vous pourrez noter : tout oeuf se compose de deux parties : l’extérieur et l’entre deux. Mais si l’intérieur et l’extérieur sont une seule et même chose, l’entre deux, evidemment, ne sert plus rien. Dans ces conditions, la seule et vraie définition à laquelle nous aboutissons est la suivante : tout oeuf se compose uniquement et essentiellement d’extérieur.

Les œufs

Les shadoks pondaient des œufs en fer. Ils avaient trouvé ça astucieux étant donné que comme ils avaient de trop longues pattes, les œufs ordinaires se cassaient. D’un côté, évidemment, les œufs en fer, c’était pratique, mais d’un autre côté, pas tellement, car non seulement, ils ne se cassaient pas, mais ils ne se cassaient pas… ils ne se cassaient pas du tout. Si bien que quand l’œuf était mûr, en quelque sorte, le shadok qui était dedans ne pouvait pas sortir. Les œufs, naturellement, ne cassaient pas, mais le plus souvent malheureusement, il faut l’avouer, c’était le shadok à l’intérieure qui se cassait.

Alors, alors au lieu de couver leurs œufs naturellement comme vous l’auriez fait vous et moi, les shadoks les mettait à rouiller. Et ça prenait… ça prenait pas mal de temps, et souvent, le shadok était déjà très vieux quand il sortait. Et ça valait vraiment plus la peine.

La ponte

Lorsque les shadoks pondaient plusieurs oeufs à la fois, ils ne pondaient pas plusieurs oeufs à la fois. En effet, un oeuf normal a toujours un intérieur bien à lui, et il arrive qu’un même oeuf ait deux ou plusieurs intérieurs à lui tout seul. C’est pas rare. Chez les shadoks, nonseulement c’était pas pareil, mais c’était quasimment le contraire. De sorte que le même intérieur, pour des raisons d’ailleurs obscures, se mettait dans plusieurs oeufs. Et plus on pondait d’oeufs à la fois, moins il y avait d’intérieur dans chaque, et moins il y avait de shadoks, c’était fatal.

Physique et cosmologie

Cosmographie

Il faut savoir qu’en ce temps là, le cosmos n’était pas tellement infini que ça. Il n’était pas infini du tout, et pour tout dire, il était plutôt rond. De sorte que, quand on partait d’un endroit, et en allant tout droit, au bout d’un certain temps, on y re-arrivait.

Anti-matière

En ce temps là, l’espace était bourré de choses et d’autres, de quantités de trucs et de machins, pour tout vous dire, l’espace n’était pas très très espacé. Il était plein de ce que l’on appelait l’anti-matière. L’anti-matière était comme de la matière ordinaire, sauf qu’on la voyait pas. Quand il y avait de la vrai matière qui apparaissait à un endroit, il y avait aussitôt de la vrai matière qui apparaissait à un autre endroit. On fabriquait une casserole quelque part, donc il y avait une anti-casserole qui apparaissait autre part.

Mais on pouvait très bien, à l’aide d’un anti-marteau, par exemple, transformer une anti-casserole en casserole. Il suffisait de taper dans le vide, mais au bon endroit. Mais l’ennui, c’est que dès qu’une anti-casserole était transformé en casserole, il y avait aussitôt, quelque part dans le cosmos, une vraie casserole qui se transformait en anti-casserole, c’est à dire en rien du tout.

Musique

La musique shadok consistait en grande partie à faire du bruit avec n’importe quoi. Car c’était un des principe de base de la musique shadok : pour une oreille bien exercée, il n’y a pas de bruit qui ne puisse être entendu comme une musique. Et réciproquement. Le tout était une question d’exercice. C’était assez pénible et assez long, mais il fallait perséverer.

Car c’était un autre principe de base de la musique shadok : c’est en forgeant que l’on devient musicien.

La musique shadok se jouait en 378 rounds. Chaque round comportait 984 temps qui étaient des temps forts, ce qui était pénible.

Technologie

Les échelles

Il faut vous dire que les shadoks n’avaient pas encore inventé l’échelle intégrale que nous connaissons maintenant. Ils étaient donc obligés d’avoir 2 sortes d’échelles : d’une part des échelles pour monter, et d’autre part des échelles pour descendre. Et c’était pas les mêmes.

Quand on essayait de monter par exemple avec une échelle pour descendre, et bien, ça marchait pas. Et même si ça avait risqué de marcher, ça aurait marché beaucoup trop lentement. De même, lorsqu’on essayait de descendre avec une échelle pour monter, ça marchait pas non plus, ou plus exactement, ça marchait, mais beaucoup trop rapidement.

Evidemment, on aurait pu essayer de descendre en faisant semblant de monter, ou vice et versa, mais c’était très risqué, car l’échelle, au bout d’un certain temps, s’en apercevait.

Système de propulsion à eau

Pour se promener dans l’espace en bateau, le marin shadok a mis au point un sytème de propulsion à eau. C’est tout simple : il suffit de prendre l’eau à l’avant du bateau et de la mettre à l’arrière. Il fallait que tout cela soit synchronisé, car si les shadoks d’en haut, qui ramaient, avaient ramé l’eau plus vite que ceux d’en bas, qui transportaient l’eau, la charriait, il n’y aurait plus eu d’eau sous le bateau, et il aurait chaviré. Inversement, si ceux d’en haut s’était arrêtés de ramer, et pas ceux d’en bas, l’eau serait partie toute seule, et il aurait fallu courir pour la récupérer.

Mais pour passer en marche arrière avec ce système là, c’était une autre histoire, et en moyenne, ça ne marchait pas. Dans la marine habituelle, techniquement, pour aller en arrière, c’est bien connu, il suffit d’aller en avant, mais dans l’autre sens. Cela s’appelle renverser la vapeur. Le marin shadok voulait bien renverser les shadoks qui servaient de vapeur, ils n’y voyaient pas d’inconvénient, mais il aurait fallu que l’eau reste dans les seaux, et l’eau, pour des raisons excessivements obscures, s’y opposaient formellement. Alors, le marin shadok, avec sa shadok-caravelle, il n’avait pas de marche arrière. C’est des choses qui arrivent même à des gens très bien.

Ordinateur

Les shadoks avaient résolus leurs problèmes culturels grâce à l’ordinateur-poubelle. C’était un ordinateur raisonnable composé d’une partie molle, d’une partie dure, et qui vivait dans les champs. Tous les matins, ils donnait ses 6 à 7 litres de crème de connaissance. C’était de la connaissance garantie 0 % de matière culturelle et cérébrale, evidemment, étant donné que les shadoks ne voulaient pas trop engraisser de ce côté là.

L’ordinateur shadok, dans son principe, reposait sur deux bases logiques. La première lui servait à se reposer, la deuxième était hypothétique et lui servait à faire des calculs. Ces calculs étaient effectués selon la méthode dite du calcul des probabilités. Quand on lui demandait une addition, 2+2, par exemple, il répondait : 2+2, c’est probable que ça fasse quelque chose. Il y a une chance sur deux que ça fasse 33, et une chance sur deux que ça fasse n’importe quoi d’autre de 0 à l’infini y compris. Si on lui redemandait de calculer une chance sur deux, il répondait selon le même principe. Une chance sur deux, on avait une chance sur deux que ça fasse une chance sur 33, et une chance sur deux que ça fasse n’importe quoi. On appelait ça le principe d’incertitude, car il y avait une chance dont on était sûr, c’est que c’était faux. Ou alors si c’était juste, c’était vraiment par hasard, ou qu’il y avait une erreur quelque part.

Il fournissait aussi de la logique informelle du genre : tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat.

Langage Shadok

Grammaire

Tout mot shadok ne voulant rien dire ne peut pas dire deux fois de suite la même chose.

Il est interdit de poser des points d’interrogation, d’affirmation, d’appréciation, d’exécution ou de n’importe quoi, devant toute proposition constituée par une passoire, après 10 heure du matin.

Tout génitif qualificatif, cumulatif ou dépotent ayant eu un rapport avec son complément prend un point virgule au pluriel, sauf si c’est un hibou, un genou, un joujou, ou un pou.

Conjugaison

Passé

Hier, avant hier, il y a 3 000 ans,
Nous pompions,
Vous pompiez,
Ils, ou elles, pompaient.

Présent

Je pompe,
Tu pompes,
Il, ou elle, pompe.

Futur

Tu pomperas,
Vous pomperez,
Ils, ou elles, pomperont.