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Le Goulp

Présentation

Les Shadoks

L’existence des shadoks est dû essentiellement a ces deux énergumènes :

Fleur
Jacque Rouxel
Jacque Rouxel
Claude Piéplu
Claude Piéplu
Gégène

La création

En 1966, il y avait l’ORTF, seule chaîne de télé de l’époque.

Il y avait aussi l’animographe, prototype de Jean Dejoux, destiné a diffuser des dessins animés de façon rapide et économique.

Et Jacques Rouxel, qui faisait de la publicité, et qui faisait des dessins schématiques, qui passaient très bien pour l’animographe.

Et l’aventure commence : Rouxel sort de ses tiroirs des dessins d’oiseaux qu’il avait déjà schématiquement effectué, et va en tirer les shadoks. Piéplu va prêter sa voie à ces étranges bestioles, Robert Cohen-Solal va créer la musique, et Jean Cohen-Solal fera parler les shadoks.

Et il ne manquait plus que Emile Biasini, nouveau directeur de l’ORTF en 1968, et avide de nouveaux talents. On diffusera alors l’émission a raison d’un spot de 2 minute par jour. Et c’est là que l’on assistera à la coupure de la France.

On aime, ou on n’aime pas

Car que sont les shadoks ? De mauvais dessins, que tout enfant pourrait faire, des bruitages incompréhensibles, et des couleurs éparpillées sans raison apparente. Des bestioles idiotes, sorte d’oiseaux non volants, et qui ne font que pomper, pomper, pomper… Sans raison. Et pourtant, ils vous en trouveront, des raisons…

Et puis il y a les gibis, petits animaux très intelligents ne sachant que dire bonjour, ressemblants à des cochons sans museau, portants des petits chapeaux..

Mais, les shadoks, c’est aussi un grand détournement de la logique, logique qui va être tordue, étripée, massacrée par l’équipe de Rouxel, et tout cela, “logiquement”. La raison n’existe pas, chez les shadoks, mais la logique, si. En partant de la célèbre maxime “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué”, les shadoks feront rater leurs essais de fusées, pomperont pour évacuer les problèmes, inventeront la théorie des passoires… Et tout cela avec logique. De sorte que si les dessins raviront les enfants, seuls, à mon avis, des adultes seront capables de comprendre et d’apprécier les shadoks.

Certains trouveront cela complètement idiot, d’autre franchement génial. Voyez plutôt quelques commentaires de l’époque, et n’oublions pas qu’il n’y avais qu’un seule chaine, et que tout le monde la suivait :

  • “Quoi de plus beau, de plus sentimental, de plus profond, de plus génial, et de plus insolite qu’un shadok ?”
  • “Intolérable, un fléau, un calvaire !”
  • “Les shadoks ? C’est notre Astérix de l’an 2000 !”
  • “Je suis indigné de voir tous les soirs une sorte de feuilleton intitulé “les shadoks”. Je me demande si l’on ne prend pas les téléspectateurs pour des imbécile”.
  • “Les shadoks, oui ! Un bienfait national !”
  • “Les critiques feraient bien mieux de s’attaquer aux shadoks, qui pourrait être l’oeuvre d’un enfant de 5 ans”.

Les autres séries

Mais, alors que l’on craignait la fin des shadoks, notamment à cause de mai 68 et des incessantes critiques, une deuxième série à vue le jour en 1970. Et à repris les accusations des télespectateurs à son avantage, en parsemant la série de séances d’éducation pour les shadoks, de façon à ce que tout le monde soit content : désormais, les shadoks ne seront plus bêtes (en théorie) !

Cependant, l’animographe étant mort, les shadoks seront dessinés “normalement”, mais garderont quand même leur look ridicule type animographe.

Une troisième série viendra aussi, puis une 4eme, plus récente, et diffusée sur Canal+ tous les dimanches, mais cette dernière perdra les couleurs des précédentes séries, pour bénéficier des couleurs gérées par ordinateur. Il faut s’y faire, mais tant que l’on retrouve la logique si amusante des shadoks, on n’hésite pas !

2 mots sur le jeu vidéo : les shadoks, la promenade

Un jeu, en colaboration avec Rouxel et Piéplu, a vu le jour, nous donnant une “5eme” aventure des shadoks. Mais en fait, il ne s’agit que d’une synthèse des séries déjà existante (même la 4eme, car l’on retrouve la planète du rouleau). Non fans, s’abstenir ! Car si le jeu est très agréable et bien conçu, notamment grâce à quelques gags et problèmes à logique shadok, il est malheureusement très court… Avant de vous jeter dessus, appréciez les 4 cassettes déjà existantes, et si l’envie s’en fait vraiment sentir, alors vous pourrez vous jeter dessus avec délice et bonheur. On y retrouve même les gibis !!

Résumé des épisodes

Pour ceux qui ne connaissent pas la série voici les résumés des différentes séries.

Série 1, avril 1968 : Les shadoks

Les shadoks et les gibis en eurent assez au bout d”un certain temps de vivre sur des planètes qui ne marchaient pas très bien. Alors ils décidèrent d’aller sur la Terre qui avait l’air de mieux marcher.

Pour les gibis, pas de problème. Pour leur fusée, ils ont un combustible super puissant : le cosmogol 999 qu’ils extraient de l’atmosphère.

Les shadoks, pour essayer de faire marcher leur fusée biscornue, veulent pomper le cosmogol gibi à travers le cosmos. De là cette manie de pomper pour un oui ou pour un non dont ils ne se déferont jamais.

Cela ne marchera pas, mais ils partiront quand même. Pas en fusée, mais dans des entonnoires et des passoires interplanétaires.

On apprend en outre pourquoi les shadoks pondent des oeufs en fer. Pourquoi certains ont des pattes en haut. Pourquoi le marin shadok part tout seul dans l’espace grâce à son système de recyclage de l’eau. Pourquoi ils font rater exprès leurs essais de fusée. En un mot : “pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué” et tous les principes fondamentaux de la logique shadok.

A la fin de la 1ere série, ils arrivent sur la Terre, mais elle est occupée.

Série 2, juin 1970 : Les shadoks et Gégène

La Terre n’est pas amusante, car elle appartient à un redoutable insecte : Gégène. Les gibis s’en feront un ami en lui jouant de la musique. Mais il mènera la vie dure aux pauvres shadoks.

D’abord ils essaieront de ranger la terre : la mer d’un côté, les montagnes de l’autre, et la pluie en dessous. Mais la colère de Gégène les obligera à se réfugier sur la Lune. Bien moins confortable que celle de maintenant, car elle se dégonflait. Et puis voilà les shadoks qui se révoltent et refusent de pomper, voilà qu’ils se dépeupment et qu’il faut nommer un ministre de la population, et voilà le marin shadok, ivre de vengeance, qui rapplique pour tout arranger.

Les shadoks trouveront quand même le temps de parfaire leur éducation : théorie mathématique des passoires, numération par poubelle, géométrie ponctuelle, musique défensive, etc…

Les gibis ne connaîtront pas de problèmes sur Terre, sauf un majeur : ils se mettent à vieillir, une maladie qu’ils ne connaissaient pas sur leur ancienne planète.

Les uns pour échapper à Gégène, les autres pour échapper au temps, tout ce beau monde quitte la Terre.

Série 3, 1974 : Les enfants des shadoks et leur planète

Après tous ces déboires, les pauvres shadoks décident de se construire une planète à eux, à partir de rien du tout, ou plus exactement d’anti-matière. Ils créent le jour, la nuit, le ciel, la Terre et des animaux à leur image, et … l’ordinateur, qu’on appelait alors l’anti-mémoire, parce que les shadoks y jetaient ce qu’ils voulaient oublier.

Mais très vite, ils rencontrent , sur leur planète toute neuve, des problèmes qui ne sont pas bien différent des nôtres et on voit comment ils essaient de les résoudre… Mais à leur manière.

Prévoir l’avenir, mais aussi le présent et le passé grâce à l’ordinateur.

Le problème de la circulation résolu avec le permis de ne pas conduire.

La médecine shadok et comment venir à bout de la terrible maladie qui fait réfléchir.

La circulation avec les autos emboîtables, le transport aérien et les meetings d’accidents d’avions pour que toutes les catastrophes de l’année arrivent le même jour.

L’organisation de la marine shadok et le problème du tunnel sous la manche, tiercé à un seul cheval, loto des accidents d’auto, contrôle des naissances, aérodromes gonflables, mines des chaussures, etc…

Et puis voilà qu’un jour arrivent du fond du ciel les terribles Chapeaux Non Identifiés qui sèment l’horreur et la panique. Ce sont les gibis qui apportent aux shadoks la civilisation des loisirs. Mais les gibis sont devenus bêtes et méchants. Leurs loisirs se pratiquent dans des usines avec de temps en temps des week-ends de travail pour les plus méritants.

Tout s’arrange quand même… mais les gibis deviennent bêtes, et les shadoks gentils.

Série 4, 1999 : Les shadoks et le Big Blank

Avec le temps, les choses ne se sont pas arrangées pour les shadoks, car justement, ils ne vont plus en avoir, du temps. Voilà maintenant que leur tombent sur la tête le ciel et ses planètes, son Zodiaque, et ses satellites. Car sous les doigts du terrible Big Blank, maître de l’univers, le cosmos shadok rétrécit inexorablement, disparait, et les engloutit dans son néant.

Mais hélas, ce n’est pas mieux ! Les shadoks sont condamnés à vivre sur une planète rouleau, une planète piège : pour dérouler le le rouleau, et pour que le temps s’écroule, ils doivent pomper, mais s’ils pompent trop, alors c’est la fin du rouleau.

Qui les sauvera de cette tragique destinée ?

Les gibis et leurs machines magiques ?

Le professeur Shadoko et ses académiciens ?

Le devin-plombier et ses apprentis sorciers ?

La vieille légende et ses grimoires ?

Non, la seule solution, c’est de muter grâce à la machine gibi.

On verra les shadoks ressortir leur pompe à cosmogol, et encore et toujours pomper, pomper, pomper…