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Un Voyageur Imprudent

Par un beau matin d'été,
Un Voyageur s'assit par terre,
Il contemplait d'un air enjoué,
Sa belle machine issue des rêves.
Un parricide prénatal ?
Un ancêtre par inadvertance écrasé ?
Une uchronie naissante,
Ou un paradoxe engendré ?
Fi !
Babylone lui tendait les bras,
L'avenir inexploré,
Cassandre lui offrant ses draps,
L'éternité lui appartiendrait.
Et le levier s'actionna !
Et la machine fonctionna.
Mais le Voyageur Imprudent était,
On ne le revit plus jamais.
Car tel un Soleil vivotant autour d'une Terre,
Une Etoile du nord égarant les navires,
L'univers bouge sans cesse,
Et la machine seul dans le temps voyageait.

Un Voyageur Imprudent © 2006 by Vincent Hiribarren is licensed under Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives 4.0 International